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Comment gérer le transport d’un malade polytraumatisé ?

Comment gérer le transport d’un malade polytraumatisé ?

Le transport d’un malade polytraumatisé diffère de celui d’un patient normal. Pour arriver à ce stade, la victime a dû subir une chute depuis un lieu élevé ou un grave accident de la route entraînant une injection d’un véhicule. Lisez cet article pour connaître les moyens à déployer pour mieux gérer le transport de ce type de patient.

La prise en charge initiale

Les lésions d’un polytraumatisé affectent son pronostic vital. Ceci peut être d’ordre neurologique, cardio-circulatoire ou respiratoire. Voilà pourquoi, il est important de stabiliser le patient dans la première heure en optimisant sa prise en charge. Pour cela, la gravité de l’accident et la violence du choc doivent être évaluées dès l’arrivée des secours. Pendant que certains d’entre eux mettent en œuvre les premiers gestes de réanimation, d’autres établissent le bilan lésionnel provisoire.

La mobilisation et le transport du patient

Pour mobiliser la victime, il faut toujours considérer qu’elle souffre d’un traumatisme du rachis en respectant l’axe tête-cou-tronc. Un collier cervical et un matelas à dépression sont ainsi à utiliser pour transporter la victime vers la structure de soins la plus adaptée à son type de lésions. Quant à une fracture de membre, on utilise une attelle simple ou une attelle de Donway. Quoi qu’il en soit, il faut éviter que le patient subisse une surchauffe en utilisant :

  • • soit une couverture de survie ;
  • • soit une cellule de l’ambulance sanitaire chauffée.

Il est à noter que le transport doit se faire dans l’immédiat pour pouvoir effectuer un geste d’hémostase à temps. Plus le transport tarde à arriver au milieu hospitalier, plus les chances de survie sont réduites. Il est donc important de faire appel à une équipe d’ambulanciers qualifiés et diplômés d’État pour assurer la sécurité du patient.

Pendant le transport, le patient doit être installé en toute sécurité dans le véhicule. Des transfusions sanguines en préhospitalier peuvent être effectuées si nécessaire sans devoir retarder le transport. Toutefois, les règles d’asepsie doivent être respectées pour protéger la victime : port de gants et de lunettes de protection.

Le conditionnement du malade

Le confort doit être au rendez-vous pour ne pas accentuer la douleur ressentie par le patient quel que soit le moyen de transport sanitaire utilisé (VSL, Ambulance, Taxi, etc.). Toutefois, les contraintes spécifiques physiologiques et les implications sur le conditionnement du malade dépendent du type de véhicule utilisé.

Une ambulance routière

Pour un transport en ambulance, les conditions et les règlements suivants sont à suivre :

• Tout risque de traumatisme crânien doit être réduit en cas d’accident lors du transport. Pour cela, la tête de la victime doit se placer vers l’avant.

• L’utilisation d’un véhicule moins susceptible aux vibrations est préférable. Pour cela, les vibrations du moteur et des amortisseurs ainsi que la longueur du châssis sont à prendre en compte. Plus le patient subit des vibrations sur la route, plus cela engendre des embolies.

• Il est important que le matériel à l’intérieur soit bien fixé avant le départ pour éviter les décrochages en cours de route.

• Le bruit de l’avertisseur sonore ainsi que l’autoradio doit être réduit au maximum. Cela réduit le sentiment d’angoisse et n’aggrave pas l’état du patient, notamment celui qui souffre de maladie cardiaque ou une femme enceinte.

• Il faut que la température interne s’adapte à la température externe en gardant un œil sur le chauffage et sur le climatiseur. En cas de perturbation météorologique comme la neige ou le verglas, il faut adapter la conduite en fonction.

Un hélicoptère

L’hélicoptère est souvent utilisé pour transporter une victime se trouvant dans des zones difficiles d’accès. Cela permet également de réduire le temps de trajet vers un établissement hospitalier. Pourtant, les contraintes suivantes sont à prendre en compte pendant le transport :

– l’hypoxie ;

– l’hypobarie ;

– les différences de pression atmosphérique ;

– les propriétés physiques de l’aéronef.

Pour optimiser le transport, il faut ainsi :

– avoir un bon remplissage vasculaire ;

– utiliser des médicaments adrénergiques et un pantalon anti G ;

– effectuer un vol sous oxygène avec un contrôle saturométrique ;

– préférer les alarmes lumineuses aux alarmes sonores.

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